Je donnais pour oublier, pour ne pas ressentir ce vide en dedans de moi. Je donnais pour être aimée, pour être reconnu, pour être quelqu’un aux yeux des autres, pour remplir cet espace dans mon ventre qui me faisait mal mais je ne voulais pas écouter. J’essayais par le dévouement aux autres, de fuir ce que mon corps, mon cœur, mon âme, mon ‘’je’’ me criait, me hurlait : donnes moi de l’amour, aimes moi, prends soins de moi, cajoles moi, écoutes moi.
J’ai appris depuis d’où venait ce vide: c’est un manque d’amour, un manque d’estime que j’ai envers moi-même. Je le comprends bien aujourd’hui, je sais d’où il vient, pourquoi j’agis ainsi, mais est ce vraiment important de revenir sur des faits, des gestes et des expériences qui viennent du passé donc immuable. Je crois que ‘’non’’. Je saisis bien que je me suis construite des mécanismes de défenses qui étaient essentiels à ma survie lorsque j’étais enfant, mais aujourd’hui, ils brouillent, ma vue et m’empêchent de me réaliser pleinement et de devenir adulte sur le plan émotionnel donc de me donner ce que j’ai besoin, l’amour, l’estime et la confiance en moi.
C’est expériences du passé m’ont apporté aussi de bonnes choses, j’ai développé de merveilleuses qualités, entre autre le don de soi, l’empathie et une certaine compréhension du comportement humain. J’ai aussi réussi à renverser la vapeur en bâtissant une famille unie où l’amour est le pilier et qui, aujourd’hui est ma plus grande richesse. Tout ca me fait voir que peu importe le pôle de l’expérience, il y a toujours du bon en tout.
Là maintenant je suis rendu à vouloir enlever le voile brumeux qui me cache la vue, qui embrouille mon cœur et m’ouvrir au nouveau. Je m’embarque vers de l’inconnu et ca me fais peur, mais traverser le cap de la peur pour enfin gravir la montagne qui mène à ma sérénité est là un de mes plus grands désirs.

Retrouver ma joie de vivre, voilà le mieux être que je cherche!