Depuis quelque temps, je médite sur l’ÂMour entre homme et femme. Parfois il nous foudroie et des ailes nous poussent, on vole, on est en état d’euphorie, rien ne peut venir assombrir ce que l’on vit, c’est magnifique, féérique, magique, extraordinaire, comme si il n’y avait plus que cet ÂMour qui existait. Pourtant on devient un peu comme le fou dans le Tarot. Ce dernier est la première lame du tarot, elle symbolise le débutant, l’insouciant, celui qui a peu d’expérience et pourtant qui se sent très et même parfois trop sur de lui, c’est celui qui commence sa quête vers la Sagesse mais qui emprunte beaucoup de chemin cahoteux avant d’y arriver, qui recommence plusieurs fois pour revenir sur le bon chemin. Donc ce genre d’amour qu’on appelle la Passion; est-ce vraiment de l’ÂMour?
Ma fleur préférée est la rose, lorsqu’on m’en offre, elles sont toujours magnifiques et j’en suis toujours très émue mais ce que je déplore, c’est qu’au bout de seulement quelques jours, elles fanent et hop plus de rose. La magnificence de la fleur est déjà disparue. Dans mon jardin, chaque année au printemps je sème des graines de roses, je leur donne l’eau dont elles ont besoin et je laisse la nature s’occuper du reste. Chaque jour, je regarde l’évolution de mes semences, peu à peu sortent de la terre, des petits plants qui continuent d’allonger et de grossir. Un moment donné les plants m’éblouissent de magnifiques boutons de Roses et un beau matin d’été, les roses déploient leurs beaux pétales qui semblent si doux et qui diffusent leur parfum enivrants. Les roses s’épanouissent, c’est merveilleux, c’est la magie de la nature et durant le reste de l’été et même au début de l’automne, elles continuent de me dévoiler leur incroyable beauté et leur parfum sublime. L’hiver cogne à la porte et les roses meurent, c’est le cycle de la nature, mais je ne m’en inquiète pas plus, parce que je sais que tout recommencera le printemps suivant.
La passion c’est comme la rose qu’on coupe, c’est éphémère, on ne s’attache pas, on ne s’émerveille pas, on oublie et on attend la suivante; tout ce qui nous reste, ce sont les épines de la rose. Mais quand l’ÂMour germe tranquillement et qu’on met notre foi dans ce que l’on veut récolter en le cultivant chaque jour, la nature fait son œuvre et un beau matin, lui aussi déploie ses magnifiques pétales d’ÂMour et continue de s’épanouir sans relâche. Même les épines sont de petits obstacles faciles à surmonter. La seule différence, c’est que son cycle ne dure pas le temps d’une saison, il peut être illimité, tout ça contrairement à la fleur qu’on coupe.
Un aperçu de demain
Il y a 9 ans